Protéger le QI des personnes à risque de psychose

06 Juin 2021 Protéger le QI des personnes à risque de psychose

Une équipe de l’UNIGE a découvert qu’une catégorie de médicaments pouvait protéger le développement des capacités intellectuelles des personnes à risque psychotique, s’ils étaient prescrits avant l’adolescence.

Valentina Mancini et Stéphane Eliez, chercheuse et professeur ordinaire au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de lʹUniversité de Genève, ont participé à une émission radio à la RTS (Radio Télévision Suisse) à propos d’un récent article qui vient de sortir sur l’effet d’un traitement sur le développement intellectuel des personnes avec une micro délétion 22.
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Résumé du communiqué de presse

Une personne sur 2000 souffre d’une microdélétion du chromosome 22 pouvant entrainer à l’adolescence le développement de maladies psychotiques, comme la schizophrénie. Outre des symptômes tels que les hallucinations ou les idées délirantes, les maladies psychotiques s’accompagnent également d’une dégradation progressive du quotient intellectuel (QI). Les traitements médicamenteux actuels parviennent à contenir les symptômes psychotiques, mais rien ne peut être entrepris pour prévenir la dégradation des compétences intellectuelles, source de perte d’autonomie. Des chercheurs/euses de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que si des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – une classe de médicaments œuvrant contre l’anxiété et la dépression – sont prescrits à la fin de l’enfance, ils réduisent la dégradation des capacités intellectuelles et ont un effet neuroprotecteur sur certaines des régions du cerveau affectées par la maladie psychotique. Cette étude, à lire dans la revue Translational Psychiatry, ouvre un nouveau champ de recherche et un nouvel espoir pour les personnes atteintes par la microdélétion du chromosome 22.
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Le lobe frontal et l’hippocampe (en violet) sont parmi les zones principalement touchées par une dégradation due aux maladies psychotiques. Le traitement par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine semble avoir un effet neuroprotecteur sur la maturation de ces régions. © UNIGE

Contact

Valentina Mancini Chercheuse au département de psychiatrie
Faculté de médecine, UNIGE
+41 22 379 12 28 Valentina.Mancini@unige.ch

Stéphan Eliez
Professeur ordinaire au département de psychiatrie
Faculté de médecine, UNIGE
+41 22 388 67 41 Stephan.Eliez@unige.ch